« Plus de 49 ans, le droit à l'amant. Oui mais qui ? » par Chantal Bauwens

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catégorie : Actualités

« Plus de 49 ans, le droit à l'amant. Oui mais qui ? » par Chantal Bauwens

Dernièrement, j'ai déjeuné avec une amie de vingt-sept ans qui rêve de mariage, pris le café avec une femme de quarante ans qui se partage entre un mari et un amant et au soir, je suis sortie avec une amie de soixante-cinq ans « plus jamais d'homme dans ma vie » dont le discours me fit craindre le pire pour mon futur de quinqua célibataire. Nous avons échangé quelques potins puis, comme chaque fois, la discussion a dévié sur nos hommes, nos enfants, nos beaux-enfants et éventuellement nos amants présents ou à venir.

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J'aime les débats d'idées mais, entre mes trois amies, que d'avis différents sur le rôle de l'homme (ami, amant, conjoint, mari) en fonction de leur âge !

Pourtant, je me suis reconnue en chacune d'elle...

Et ces frais échanges m'ont permis de me rappeler une des périodes les plus amusantes de ma vie de femme amoureuse avant que je ne découvre Internet et ses 1001 possibilités. A cette époque, il fallait « aller au charbon », payer de sa personne pour faire des rencontres amoureuses ou amicales. J'avais retrouvé ma liberté après sept ans d'emprisonnement matrimonial et j'étais avide de libertés, d'échanges en tous genres. J'ai fréquenté les dancings, les soirées célibataires, répondu à des petites annonces parues dans des journaux, je suis sortie avec les amis des amis et même avec deux voisins... Je vivais des expériences diverses et intenses, tout était nouveau, agréable et pendant cette belle parenthèse de vie, j'ai autant souffert que joui de la vie ; je me sentais vivante.

En janvier 2000, j'ai découvert les sites de rencontres comme une adolescente devine son vaste pouvoir de séduction et je plaisais aux hommes sur trois générations. J'étais sollicitée par des jeunes hommes et des messieurs sur le retour au point que j'aurais pu remettre au jour le fameux « carnet de bal » de nos grands-mères (carnet de bord) et goûter le fils, le père et le grand-père. Les célibataires, les mariés mais malheureux en ménage (et autres variantes que nous connaissons toutes), les cavaleurs, les coquins fétichistes, hésitants ou les quadragénaires rêvant de fonder une famille. Une vie de courtisane me tendait les bras, j'avais 40 ans et je pensais ne jamais manquer d'aventures. Autour de moi, mes amies faisaient de même.

Liberté chérie ? Maris, amants, parfois nous ne retenions pas le nom de nos chéris d'un rendez-vous à l'autre et nous n'avions pas le temps de le prendre en photo (pas encore de selfie!) que nous étions déjà passées au numéro suivant. Pire : je prenais des notes que je destinais à l'élaboration d'un livre.

Quelques années plus tard...

Remariée puis divorcée d'un cavaleur qui vivait son démon de midi et du soir (tant qu'à faire), presque quinqua, je me suis demandé quelle femme j'allais devenir, quelle voie j'allais prendre. Celle d'une (vieille) jeune femme romantique et amoureuse qui attend toujours SA grenouille à transformer en prince sous ses baisers, celle d'une quinqua désinhibée en goguette (pourquoi pas couguar, tant qu'à faire, prenons les frais et efficaces au lit !) ou celle d'une nana encore comestible et sereine qui se permet de refuser certaines demandes trop poussives et qui préfère la liberté de corps et de pensées ?

Après cinq ans d'un mariage somnifère dans lequel je m'étais bêtement montrée fidèle (quel regret !), je me suis volontairement mise un temps en retrait comme un produit en date limite de vente proche de la péremption mais qu'on ne jette pas encore à la poubelle. Et le soir du jour où j'ai confronté mon point de vue avec mes trois amies de trois âges différents qui rêvaient soit de mariage, soit de sexe débridé ou de « compagnon de fin de vie » (quelle horrible expression juste avant le chat et le chien substituts affectifs), j'ai compris que j'avais vécu de belles expériences depuis mon premier petit ami dans les années 70 : la libération sexuelle, la vie d'épouse et de mère, l'insouciance de la femme mature et libre de ses actes, et là, j'attends encore de jolies choses.

Et je m'interroge : existe-t-il un âge idéal pour chaque chose ?

Aimer, s'éclater, coucher, prendre un amant pour exulter ou peut-on jouir de la vie après la ménopause, quand le corps est moins souple, les désirs moins forts, que le cœur est plus méfiant et qu'on préfère passer la soirée devant une super série télé que d'accepter un rendez-vous qu'on remettra au lendemain. Ou pas, si on a compris que le prétendant trop mûr ne sera pas efficace au lit (la femme devine ces choses-là), qu'il parle un peu trop de son passé, de ses ex et qu'il envisage l'avenir en terme de fin de vie et de « compagnonnage » ?

40 ans est l'âge d'or de l'infidélité pour les femmes en couple ? Je veux bien le croire.

Moins de remords, plus de temps libres et d'opportunités, quadra libre dans son corps et dans sa tête, l'impression que notre personne dégage une énergie qui donne envie de vivre des expériences nouvelles sans tabous dans des endroits originaux et avec des hommes différents de ceux qu'on aimait à 30 ans. Des chéris qui ne ressemblent pas à notre (nos) conjoint/s... oui mais après, quand on a l'âge de faire des crêpes pour ses petits-enfants, quand les prétendants se raréfient par goût et par efficacité, quelle part le sexe a-t-il encore dans notre vie ? Et puis, avec qui faire l'amour ? Notre conjoint pantoufle (pour celles qui en ont encore un) ou le vieil ami compatissant ? Un amant trouvé ici ou là après de longues recherches ? Quand l'occasion ne fait plus le larron, que la femme est moins encline au marivaudage, que ses désirs déclinent un peu, doit-elle se forcer pour « rester dans le coup » ? Prendre un amant plus jeune en cure de jour et de nuit comme les hommes prennent des jeunettes pour revivre leur vingt ans et bander encore un peu, imiter Claire, Madonna, Demi, Sharon, Brigitte, Tina ?

J'ai lu sur le site de Gleeden.com que 43% des femmes à la recherche d'une relation extra-conjugale ont entre 40 et 65 ans.

Le fameux passage de la quarantaine se fait actuellement à 50 ans et les magazines féminins mettent parfois en avant l'une ou l'autre star de 50 ans « qui a résisté au temps » (merci qui ? Son chirurgien). Hélas, ces mêmes magazines concentrent leurs articles et publicités sur les femmes jusqu'à 49 ans, maximum. Quid de leurs grandes sœurs ? Et les hommes qui cherchent une nouvelle amie verticale ou horizontale semblent avoir (eux aussi) une limite psychologique à ne pas dépasser qui leur font placer le curseur du choix entre 25/45 ans. C'est injuste pour la belle femme mature, bien dans ses escarpins et ses baskets, dans sa tête et dans son corps qu'elle ré-apprivoise enfin et entretien à grand coup de produits, de sports et de nourritures saines. Pas question pour elle de s'acheter des aiguilles à tricoter, de s'abonner à « 1001 pâtisseries » parce que le produit ne trouve plus d'acheteur !

La vie amoureuse ne s'arrête pas à 49 ans, mesdames.

À 50 ans et plus, notre pouvoir est immense et nous pouvons toujours rêver d'adultère, d'amour(s), même s'il nous est plus difficile de pratiquer la danse du sexe par manque d'amateurs et que nous n'avons pas d'appétit particulier pour les copains de nos enfants. Les agences de pub, de marketing, les médias, les hommes (sauf ceux qui ne peuvent plus assumer auprès de jeunettes et qui se rabattent sur les femmes de leur âge, future infirmière, compagne de solitude, animal de compagnie) ne veulent plus de nous. Et les magazines pour « 50 ans et plus » aimeraient que nous nous intéressions essentiellement à notre foyer, nos petits-enfants, notre future retraite, nos placements, le jardin, que nous rédigions notre testament et remplacions les boules de geisha et autres fantaisies par les serviettes TENA 3ème âge sur lesquelles ils nous offrent un bon d'achat.

Et là je m'insurge totalement ! Avant d'atteindre le « jamais plus d'homme dans ma vie » des 65 ans et plus, seules ou mariées, qui ont souvent des conversations qui tournent autour de la nourriture et de leurs descendants (j'en connais!), j'aimerais encore profiter de la vie, de mon corps entretenu, faire comme Jane Fonda et m'é-cla-ter. Oui mais avec qui si l'offre diminue avec le temps ?

« Absence de » peut nuire à votre santé. Mesdames, ne vous en laissez pas conter

La vie (même sexuelle) peut être belle à tout âge et avec qui vous voulez... si vous le trouvez. Bannissez les mots fatigue, lassitude, insatisfaction sexuelle, ennui, frustration de votre vocabulaire. Vivez comme bon vous semble mais en respectant vos proches. Non, une vraie femme n'est pas qu'une « ménagère de moins de 50 ans ». Elle passe le cap, consomme, vit, vibre, profite encore bien au-delà de la date limite de vente. Résistez aux diktats car l'amour est bénéfique pour le corps, le moral grâce à la dopamine et l'endomorphine sécrétées par l'ocytocine lors de (bons) rapports amoureux (ou de gros câlins). Bien-être et cure de jouvence ?

Alors, nous, has-been du sexe et pro des tisanes calmantes après 49 ans ? Jamais.



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